Dimanche 31 mai*, jour 9

* Mince, c’est la fin de « fait ce qu’il te plait »…

Après la belle étape d’hier  (114km), j’ai bien senti que les jambes étaient lourdes ce matin, à moins que ça ne soit l’effet des bières offertes par Bob et Robben….
Ce qui est sûr c’est que le vent sera la partie aujourd’hui, fort et froid. La température est de 10° mais l’effet du vent amene à une température ressentie (faut bien se mettre à la page) de 5-6°, vous l’aurez compris il caille!
Je traverse une dernière fois Dumfries avant de m’apercevoir que ma route du jour n’est pas chargée sur mon GPS, bah mince alors* (*c’est la version pour les enfants). Pas le courage de ressortir le pc par ce froid, je prends l’option pilotage à la carte (l’espèce de truc en papier avec des traits partout).
Mais les habitants de Dumfries n’ayant pas fini de me venir en aide, un homme à vélo, me voyant dans l’expectative devant ma carte, s’approche et me propose un itinéraire pour rejoindre Glasgow… Thank you very muchhh!
A partir de là c’est moins glop, première partie jusqu’à Buttock très fréquentée, deuxième partie très exposée au vent et longeant l’autoroute. Ce vent infernale  mêlé à ce brouhaha  incessant m’usent très vite. Je m’agace. Comme tous les après midi je décline très vite. Point de pub ou café à l’horizon… Je finis par faire une pause dans une aire d’autoroute (c’est pas fait comme en France) : un donnut,  un grand café. Je pianote sur mon téléphone, vérifie sur la carte le chemin à faire jusqu’à Glasgow. J’y reste près de 3 quart d’heure. Je repars à bloc, les kilomètres défilent,  le paysage devient enfin attrayant (je me suis éloigné de l’autoroute). Je reprends espoir de rejoindre Glasgow ce soir.
Ça ne sera pas le cas, plus par choix que par obligation. Je préfère stopper avant, en campagne, afin d’établir un bivouac sympa.
Ce soir Glasgow est à une vingtaine de kilomètres, un peu plus haut (30km) Milgavie,  le début de la West Highland Way……

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Samedi 30 mai, jour 8

Au premier jour de cette deuxième semaine d’approche du Ben Nevis, je m’apprête à quitter le Lake District Park. Et pour qu’il me reste bien en mémoire c’est à nouveau par une longue montée  oscillant entre 16 et 20° d’inclinaison que se dessine ma route. Au sommet je ne suis pas déçu, le lieu est magnifique, au loin on aperçoit les dernières traces de neiges sur les sommets…
Ensuite, c’est la ruée vers l’Écosse. Une ruée faite de chemin calme et bitumé voire de route plus importante au trafic parfois important. Direction Penrith que je contourne par l’ouest puis Carlisle dernière ville importante avant la frontière écossaise. Je n’ai plus qu’une chose en tête, la satisfaction de la journée, atteindre l’Ecosse. Chose faite en début d’après midi. Il est temps pour moi de faire une pause. Mes journées sont rythmées ainsi : premier coup de pédale en general entre 9 et 10hr, pause déjeuner entre 13 et 14h et pause « gouter » entre 17 et 18hr. Au fil des jours les après midi sont devenus galères, plus de jus, mal partout… Curieusement à partir de 18hr ça repart comme jamais! Du coup j’adapte mes pauses au rythme de mon organisme.
Bref, Après avoir longé le Solway Firth, sorte d’estuaire séparant l’Angleterre de l’Écosse, j’arrive à Dumfries. Il est 20h30, j’ai froid, j’ai faim mais avant de solutionner ces deux points il me faut trouver où dormir. Je croise alors Bob et Robben, qui m’interpellent, me demandant ou je vais, d’où je viens. Je leurs réponds brièvement et insiste surtout que je cherche un lieu pour dormir. Et là tout s’enchaîne, Bob joue de son téléphone mais sans résultat,  ils me conseillent un b&b pas très loin puis au fil de la discussion me proposent une tout autre solution : les bureaux de l’entrepôt de Bob! C’est un peu le basard mais je ne fais pas la fine bouche, dormir au chaud, l’électricité… Le luxe! Et puis c’est proposé de bon coeur.
Le temps de me changer et me nettoyer un minimum, je rejoints les deux compères dans un pub pas très loin. On partage une bonne bière*, on discute, on rigole… Une chance d’être tombé sur ces deux gars.
La soirée passe, je rentre à mon bivouac « indoor » à 23:00,  quelques bricoles à faire. La journée se finie comme elle avait commencée, en beauté.
* en faite 3… Au format UK

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Au loin, dernières traces de neiges

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